7 septembre - Watson

https://www.watson.ch/fr/international/france/490708504-l-abbe-pierre-vise-par-17-nouvelles-accusations


Quelques semaines après de premières révélations concernant des agressions sexuelles commises par l’Abbé Pierre, 17 nouveaux témoignages viennent confirmer les agissements de celui qui fut longtemps «l’une des personnalités préférées des Français»[1].

□ Si le décès du personnage en 2007 l’empêche valablement de faire valoir son innocence, l’avalanche d’accusations qui s’abat sur lui ne manque pas d’altérer la belle image du défenseur des pauvres qu’il fut. Watson décrit par le détail les actes écœurants que l’abbé aurait commis : c’est à peine imaginable. Derrière le frêle vieillard dont on gardait le reluisant souvenir[2] se serait donc dissimulé un prédateur sexuel ayant insidieusement sévi durant un demi-siècle. L’Abbé Pierre devenu le Harvey Weinstein de la Communauté d’Emmaüs[3], qui l’eut cru ? L’habileté de certains pervers à tromper leur monde s’avère donc effarante.


C’est le cas de l’homme actuellement jugé à Avignon pour avoir durant des années livré sa propre épouse, placée sous sédation chimique, aux abus sexuels de 50 hommes qu’il recrutait sur Internet et filmait pendant ces viols[4]. Une affaire nauséabonde, au sens propre du terme, et qui surtout interpelle sur les tréfonds que peut atteindre la nature humaine, qui offre trop souvent le spectacle d’une monstrueuse scène aux vices.


[1] https://www.watson.ch/fr/international/france/940191230-l-abbe-pierre-est-accuse-d-agressions-sexuelles

[2] La Fondation Abbé Pierre va d’ailleurs changer de nom.

[3] --> 10.03.20.

[4] https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/affaire-des-viols-de-mazan/affaire-des-viols-de-mazan-comment-l-attitude-de-gisele-pelicot-a-deja-donne-au-proces-une-dimension-historique-et-internationale_6766696.html

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6 septembre – Le Figaro

https://www.lefigaro.fr/international/un-mois-apres-le-debut-de-l-offensive-ukrainienne-a-koursk-pourquoi-la-russie-n-est-pas-encore-parvenue-a-la-repousser-20240906


Si la région de Koursk occupée par les Ukrainiens n’a pas encore été regagnée par l’armée russe, c’est que l’effort principal de celle-ci continue à se déployer dans le Donbass où le nœud ferroviaire et routier de Pokrovsk pourrait tomber dans les prochaines semaines.

□ La manœuvre ukrainienne visant à contraindre l’armée russe à transférer des troupes aguerries du Donbass à Koursk a donc échoué puisqu’elle n’a pas affaibli la pression russe sur le Donbass dont la « libération » constitue la « priorité numéro un » de V. Poutine. Cela confirme entièrement ce que chacun peut rétrospectivement observer depuis 2014, à savoir que les deux oblasts qui le composent ont toujours été l’enjeu principal du conflit qui oppose le gouvernement de Kiev aux séparatistes russophones soutenus par la Russie. Ce qui est navrant, c’est que l’incapacité des protagonistes des deux camps à trouver une solution équitable[1] pour la gestion du Donbass a conduit à une situation catastrophique pour l’Ukraine avec l’invasion russe enclenchée le 24 février 2022. Au lieu donc de conclure des accords portant sur une forme d’autonomie, voire d’indépendance de la région, l’Ukraine va désormais non seulement voir le Donbass passer comme la Crimée au compte de pertes et profits, mais aussi les oblasts de Zaporijjia et de Kherson déjà partiellement occupés par l’armée russe. On est dès lors en droit de se demander ce que l’Ukraine de V. Zelensky, au pouvoir depuis mai 2019, a gagné à suivre la ligne dure dictée par les Etats-Unis et les Occidentaux.


Dans ces conditions, et à moins de se lancer dans une guerre totale, option irréaliste pour les Occidentaux comme pour les Russes[2], il est à craindre que les opérations militaires se transforment en une guerre d’usure dont les Ukrainiens n’ont rien à attendre de réjouissant s’ils doivent envisager au pire la défaite complète, au mieux une paix beaucoup plus défavorable qu’en mars-avril 2022, à l’époque des tractations proches d’un accord à Istanbul[3]. Pour V. Zelensky, l’heure n'était pas encore à négocier, mais maintenant elle est peut-être passée.


[1] Les accords de Minsk ont été largement ignorés.

[2] Ceux-ci n’ont aucun intérêt à fonctionner indéfiniment sous le régime d’une économie de guerre.

[3] --> 16.06.24.

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5 septembre – France Info

https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/l-ancien-ministre-michel-barnier-figure-des-republicains-nomme-premier-ministre-par-emmanuel-macron_6764575.html


51 jours après la démission du gouvernement de Gabriel Attal, Emmanuel Macron a nommé l’ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier au poste de premier ministre.


□ A l’instar des archéologues recollant les débris d’un vase antique, le président s’est donné bien du mal pour tenter de rafistoler au mieux les pièces de la cruche française brisée par sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale[1].

Le résultat de ce rapiéçage n’est guère enthousiasmant pour l’opposition au camp présidentiel qui voit le retour aux affaires d’un has-been[2] au profil très pro-européen, appartenant à l’aile libérale des Républicains. Le Nouveau Front Populaire a donc d’ores et déjà crié par la voix de J.-L. Mélenchon que « l'élection a été volée aux Français », ce qui n’est pas faux au vu des résultats du second tour des législatives. Mais le plus cocasse dans cette affaire aussi pitoyable que lancinante, c’est d’apprendre que l’autre pôle de la « France périphérique », le RN, a résolu de s’abstenir pour l’instant de voter une quelconque motion de censure contre le gouvernement que formera Michel Barnier ! Marine Le Pen donne donc une chance à ce dernier de se maintenir à sa nouvelle fonction, sachant que ce gouvernement comportera certainement des ministres qui étaient membres du précédent, celui de G. Attal. Quelle hypocrise !


A moins que ce ne soit une simple façon de faire barrage au NFP mené par La France Insoumise de J.-L. Mélenchon, autrement dit une réponse de la bergère au berger puisque ce dernier avait conclu des arrangements avec la majorité présidentielle pour « faire barrage à l’extrême droite » au second tour des législatives ! Si c’est à une telle demi-revanche que se livre M. Le Pen, ce n'est pas glorieux et  cela pourrait d’ailleurs lui valoir de vives critiques dans son propre camp.


En résumé, heureusement que la France a su offrir lors des JO un spectacle et une organisation de qualité dont le succès rejaillit encore sur les Jeux paralympiques, car pour le reste elle a présenté durant cet été un vaudeville qui n’aura guère donné confiance aux Français en leurs élites politiques.


[1] --> 10.06.24.

[2] A 73 ans et après 50 ans de vie politique, le jeune loup d’antan n’a peut-être plus les crocs aussi acérés qu’autrefois.

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5 septembre – Blick

https://www.blick.ch/fr/news/suisse/le-programme-du-parti-sous-la-loupe-certaines-revendications-de-lafd-sont-deja-une-realite-en-suisse-id20102314.html

Le journaliste Samuel Schumacher constate que si «les critiques ne cessent pas en Allemagne» envers les récents succès de l’AfD[1], au moins neuf revendications du parti sont paradoxalement déjà une réalité en Suisse.


□ C’est une sorte de pavé dans la mare que jette le journaliste en laissant conclure que tout n’est pas mauvais dans ce parti que tout le monde qualifie de «radical, d’extrême-droite, proche des nazis».

La Suisse répond en effet involontairement à la demande de l’AfD de:

 plus de démocratie directe » par les votations populaires,

-« plus d'autodétermination des pays dans l'UE » par des accords bilatéraux jusqu’ici avec l’UE sans en faire partie,

 moins de visibilité pour l'islam » par l’interdiction de construire de nouveaux minarets et du port de la burqa,

-« pas d’armes pour l’Ukraine » par le respect de la neutralité concernant les livraisons d’armes,

-« un service militaire obligatoire » par le maintien de ce service, accompagné d’un service civil,

-« l’abolition de l’impôt sur les successions » par la mesure en vigueur en faveur du conjoint et des descendants directs,

-« la remise en question de la sortie du nucléaire » par la continuation de l’exploitation des centrales existantes,

-« le renforcement du système d’apprentissage » par un système dual profondément ancré,

-« le libre choix des listes dans les urnes » par la possibilité de biffer, cumuler et panacher des noms.


De là à considérer la Suisse comme l’Etat « radical, d’extrême-droite, proche des nazis », rêvé par l’AfD, c’est sans doute aller un peu vite en besogne, d’autant plus que l’AfD a même réussi à choquer le RN français par ses outrances langagières. On observera en revanche une nouvelle fois que selon le contexte, les mêmes éléments peuvent être appréciés différemment. Les revendications de l’AfD rejoignent donc la multitude d’affirmations à géométrie variable que formule l’espace politico-médiatique. On en a relevé toutes sortes dans cette chronique, comme des consciences mondiales à géométrie variable, une liberté d’expression à géométrie variable, un pacifisme allemand à géométrie variable, une neutralité helvétique à géométrie variable, une grandeur d’âme à géométrie variable, un Bien ou un Mal (comme des murs ou l’immigration) à géométrie variable, une indignation à géométrie variable, un ultranationalisme à géométrie variable[2], la liste n’étant évidemment pas exhaustive. Conclusion: l’aptitude de l’homme à adapter son appréciation des choses en fonction de l’angle sous lequel il souhaite les voir et surtout les faire voir confère à la pertinence de son jugement une très remarquable relativité.


[1] --> 02.09.24.

[2] --> 03.01-05.04-09.04-04.06-22.07-05-10-07.10.23/24.07.24.

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4 septembre – Magyar Nemzet

https://magyarnemzet.hu/velemeny/2024/09/a-corvin-koz-nem-a-majdan


Le journaliste Otton Gajdics répond aux accusations d’Ursula von der Leyen selon qui le gouvernement hongrois serait pro-russe et rendrait l’Ukraine responsable de l’invasion russe.


□ Si depuis le 24 février 2022 la Russie de V. Poutine, on le répète avec d’autres[1], est clairement l’agresseur dans ce conflit, le soutien occidental, américain en particulier, apporté à l’Ukraine à Maïdan et dans la guerre civile contre les séparatistes russophones du Donbass (2014-2022) n’en implique pas moins le camp occidental dans la genèse du conflit. C’est un fait incontestable, à partir duquel il est permis de réfléchir à la meilleure manière de mettre fin aux atrocités en cours. Refuser comme le gouvernement hongrois de collaborer aveuglément aux sanctions contre la Russie et à l’armement de l’Ukraine n’est pas être pro-russe, comme l’écrit O. Gajdics, mais se positionner en faveur d’un règlement négocié aussi vite que possible. C’est aussi prendre en compte le fait que le soutien apporté à l’Ukraine de Zelensky comporte des motivations non désintéressées pour l’industrie d’armement occidentale et qu’il n’est pas obligatoire d’y souscrire.

En faisant d’autre part remarquer que la Hongrie ne s’est jamais auto-accusée d’être responsable de l’invasion soviétique de 1956, la présidente de la Commission européenne aurait donc tiré[2] un parallèle malvenu entre la Révolution hongroise et la résistance ukrainienne actuelle. La situation est en effet incomparable, étant donné qu’au contraire de son soutien à l’Ukraine en guerre, «l'Occident a négligé d'envoyer des milliards de dollars et un arsenal moderne d'armes comme aide militaire aux combattants de la liberté de 1956», écrit le journaliste avec raison. «Pendant près de quarante ans, nous avons été forcés de subir l'oppression soviétique à cause de la lâcheté de l'Occident. C'est une insolence cynique d'utiliser cela comme un argument contre nous».

En effet, en dehors du parallèle entre l’accueil des réfugiés hongrois de 1956 et ukrainiens de 2022, on ne voit pas trop en quoi la comparaison entre les deux événements pourrait constituer pour U. v.d. Leyen un motif de reprocher à la Hongrie ses réserves envers le militarisme revendiqué aujourd'hui par l’UE.

Entre-temps, l’Ukraine a une nouvelle fois subi de tragique manière les horreurs de la guerre sur son sol. La veille, deux missiles balistiques russes ont en effet frappé un institut militaire dans la ville de Poltava, dans le centre de l'Ukraine, causant au moins 41 morts et 180 blessés[3]. Selon les critiques d’observateurs ukrainiens, il s’y déroulait « une cérémonie militaire officielle en plein air, soit une grande concentration de soldats qui en a fait une cible facile». Cela rappelle l’épisode de la foire aux drones de Tcherniguiv en août 2023 qui avait immanquablement attiré l’attention des missiles russes[4], faisant 7 morts et une centaine de blessés.

L’homme a décidément bien de la peine à tirer les leçons de ses erreurs.


[1] Cf. l’édito de N. Polony dans Marianne (--> 28.02.24) ou le livre d’Anne Nivat, La haine et le déni, Paris, 2024.

[2] Le conditionnel s’impose car l’article ne mentionne pas de référence sur le moment et le lieu où elle aurait fait ce parallèle.

[3] https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-une-frappe-russe-fait-au-moins-41-morts-et-180-blesses-dans-le-centre-du-pays-annonce-zelensky-20240903

[4] --> 20.08.23.

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3 septembre – Blick

https://www.blick.ch/fr/news/suisse/de-nombreux-votes-concernes-enquete-ouverte-sur-une-possible-fraude-lors-de-la-collecte-de-signatures-id20099441.html


Le Ministère public de la Confédération (MPC) et l’Office fédéral de la police (fedpol) enquêtent sur la falsification de signatures pour des initiatives populaires.


□ Par un procédé grossier, Blick jette volontairement la suspicion sur l’UDC en accompagnant son article d’une photo du dépôt d’une de ses initiatives à la chancellerie fédérale à Berne!

Cela dit, 16 initiatives sont en cours, et il va donc désormais falloir que les autorités améliorent les modalités de contrôle des signatures si l’on veut encore pouvoir croire à la validité de la démocratie directe. Il s’avère en effet que des sociétés engagées par des comités d’initiative pour recueillir des signatures[1] ont ajouté des noms et imité des signatures sans le consentement des intéressés, ce qui jette d’autant plus un froid sur le sérieux de la procédure que le nombre d’initiatives touchées par ces fraudes n’est pas connu. Il se peut donc que des initiatives sur lesquelles le peuple s’est prononcé n’auraient pas obtenu les 100'000 signatures nécessaires sans ce scandaleux subterfuge. Ce procédé est malheureusement symptomatique de l’évolution de la société suisse dans laquelle l’honnêteté, autrefois vertu cardinale[2], semble devenue une ringardise bonne à oublier.


On ajoutera au chapitre de l’honneur perdu, cette fois celui de la viticulture valaisanne, les malversations d’un vigneron local qui a vendu pendant des années sous l’appellation AOC Valais du vin moins cher qu’ailleurs et pour cause, puisqu’il contenait du vin espagnol et schaffhousois ! Cette « inflaction »[3] lui vaudra quand même 42 mois de réflexion derrière les barreaux, à moins que le jugement soit rectifié en appel.


[1] Notamment la société vaudoise Incop.

[2] Payer le journal pris dans une caissette, rapporter un portemonnaie trouvé, etc.

[3] Le vigneron en question s’appelle Cédric Flaction - https://www.letemps.ch/suisse/valais/en-valais-cedric-flaction-est-condamne-a-42-mois-de-prison

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2 septembre – RTS La Première – La Matinale

https://www.rts.ch/audio-podcast/2024/audio/la-matinale-presente-par-valerie-hauert-28617179.html


L’AfD a remporté les élections régionales de Thuringe et talonne la CDU[1] en Saxe, dans les deux cas avec plus de 30% des voix. «Le réveil est brutal ce matin, c’est bien l’heure de l’extrême droite qui a sonné dans l’est de l’Allemagne», annonce le présentateur des infos de 7h00 Frédéric Mamaïs.


□  On laissera dans le doute le fait que cette entrée en matière exprime ou non la réprobation personnelle du journaliste, mais en tout cas elle convient parfaitement à la situation de la coalition «rote Ampel» du chancelier O. Scholz, laminée dans ces deux Länder[2].

Annoncé par les sondages, le succès de l’AfD de Björn Höcke ne changera pas grand-chose en pratique puisque les autres partis refusent de participer à une coalition avec elle. Seulement, l’opposition à la politique européenne et à l’immigration se renforce avec la progression du parti de gauche nationaliste de Sarah Wagenknecht[3] qui obtient entre 12 et 16% dans les deux Länder. A un an des élections fédérales[4], il est temps de réaliser - comme en France avec LFI et le RN - que le mécontentement des régions « périphériques » gronde de plus en plus fort.

L’argument du besoin de main d’œuvre pour permettre la croissance économique risque bien de ne plus suffire à apaiser leurs frustrations.


[1] Rappel: Alternativ für Deutschland / Christlich Demokratische Union Deutschland.

[2] Son parti, le SPD, ne recueille que 7.3% des voix en Saxe et 6.1% en Thuringe.

[3] BSW: Bund Sarah Wagenknecht.

[4] Elles sont fixées au 28 septembre 2025.

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1er septembre – Le Figaro

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/transgenrisme-gpa-ces-livres-pour-enfants-ou-les-coqs-deviennent-des-poules-et-les-mamans-portent-des-bebes-dans-leur-coeur-20240831


«Zaza queen de la bibliothèque» et «Le coq qui voulait être une poule» sont les titres de contes pour enfants proposés par des éditeurs au «militantisme assumé».

□ Dans « Je m’appelle Julie », l’héroïne cache au fond d’un bois son prénom de garçon griffonné sur un bout de papier avant de faire sa première rentrée scolaire en tant que fille. « On a cru que Julie était un garçon. Bien sûr que non !» explique le narrateur de cet ouvrage touchant qui est édité en partenariat avec… Amnesty International ! L’ONG, non contente de définir ce qui sied ou non en politique[1], se pique donc désormais de baliser la route des pratiques convenant à la société progressiste qu’elle défend. Outre la transition de genre, les maisons d’édition rivalisent d'ailleurs de diversité dans le choix des sujets à infliger aux enfants, le bonheur d’être une drag-queen, les bienfaits de la gestation pour autrui, le plaisir d’accompagner une maman tatouée à un festival de métal ou à son spectacle de strip-tease, etc. Tout est permis.


Le développement en cours du wokisme occupe une multitude d’associations employant une armada de politiques, sociologues, philosophes, journalistes, écrivains, médecins, chirurgiens, psychologues, juristes, artistes, stylistes, etc. qui se regroupent au sens étymologique en une véritable industrie[2], un secteur économique qui tend à prendre une place de choix dans la société occidentale. Il reste certes à estimer la proportion de réactionnaires grincheux qui ne sont pas totalement subjugués par le mouvement, mais à considérer avec quelle ferveur Bâle et Genève se sont disputé l’octroi de l’équiwoke Concours Eurovision 2025, on voit que le processus de normalisation[3] se poursuit avec toute l’efficacité souhaitée.


[1] --> 31.08.24.

[2] Rappel : en latin, industria signifie activité, application (--> 12.09.20).

[3] Le terme était très prisé sous le communisme (Berlin-Est 1953, Budapest 1956, Prague 1968, etc.).

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1er septembre – Le Matin

https://www.lematin.ch/story/moyen-orient-un-otage-retrouve-mort-n-aura-jamais-vu-son-nouveau-ne-103178102


Les corps de six otages ont été retrouvés dans un tunnel du Hamas dans la zone de Rafah, ce qui porte à 1'205 le nombre de victimes israéliennes consécutives à l’attaque du 7 octobre.


□ Il reste encore 97 otages, dont 33 sont déclarés morts. De l’autre côté, le ministère de la Santé du Hamas fait état d’«au moins 40'691 morts».

Sachant à quel point la vie d’un Juif vaut plus que celle d’un Arabe musulman aux yeux d’un Israélien[1], le rapport de 40 Gazaouis morts pour 1 Israélien semble tout compte fait absolument correct. On comprend mieux ainsi pourquoi B. Netanhyaou considère comme parfaitement déplacées les jérémiades concernant le nombre supposément excessif de victimes palestiniennes. Cela contrevient certes légèrement au concept d’égalité entre les hommes dont l’ONU fait vainement la promotion depuis 1948, mais qu’importe, pour le premier ministre israélien qui souhaite rester aux commandes de l’Etat juif, il n’y a que le résultat qui compte. Il faut dire à sa décharge que le Hamas s’efforce avec beaucoup d’application également de faire échouer les multiples efforts pour conclure une trêve[2].


[1] En 1983, Israël avait par exemple libéré 4'700 prisonniers palestiniens et libanais en échange de 6 soldats des forces spéciales israéliennes capturé par le Fatah ! https://www.aa.com.tr/fr/monde/les-dix-accords-d-%C3%A9change-de-prisonniers-les-plus-importants-entre-isra%C3%ABl-et-les-palestiniens-encadr%C3%A9/3061986

[2] A l’exception d’une modeste trêve actuellement en cours pour permettre la vaccination contre la poliomyélite des enfants de Gaza.

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8 septembre – 20 Minutes

https://www.lematin.ch/story/chine-canicule-ou-pas-voici-la-plus-grande-piste-de-ski-interieure-au-monde-103180918


Le SNOW Indoor Skiing Theme Resort, d’une superficie de près de 100'000 mètres carrés, a ouvert à Shangaï. Il s’agit de « la plus grande piste de ski intérieure du monde ».


□ On entend déjà des esprits chagrins crier à l’hérésie écologique, considérant que le monde ne devrait plus souffrir de telles excentricités, néfastes à la sacrosainte lutte contre le CO2.

Quelle lamentable étroitesse d’esprit que celle qui tend à entraver la liberté d’entreprise, fondement essentiel de la société libérale, bien plus précieux que la liberté d’expression ou de croyance. Ce serait pourtant une discrimination flagrante que de priver le citoyen de Shangaï des joies du ski sous prétexte que la halle consomme un peu plus de ce satané CO2 par 30° de température extérieure sur place qu’à -12° sur les pistes de Verbier en janvier par temps de blizzard. Mesquine, cette façon de chipoter sur de pareils détails.


Dès lors, on ne voit pas trop selon quelle autre argutie écologique il faudrait de même s’opposer à la création en Antarctique de plages de sable couvertes, chauffées par panneaux solaires, avec de jolis bassins de 100'000 m3 d’eau salée bordés de cocotiers. Diantre, il faut être ouvert à l’innovation!

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